Conor McGregor : Le Notorious du MMA – Carrière, Palmarès et Controverses (2025)

Qui est Conor McGregor, "The Notorious" ?

Né le 14 juillet 1988 à Dublin, Irlande, Conor McGregor a grandi dans les quartiers populaires de Crumlin et Lucan. Dès son adolescence, il cherche à se faire respecter, ce qui le pousse vers la boxe, puis les arts martiaux mixtes. Son surnom, "The Notorious", n’est pas qu’un clin d’œil à Biggie, c’est une promesse qu’il s’est faite à lui-même : être célèbre, incontournable, inévitable.

Ses caractéristiques physiques ne le destinaient pas à dominer le MMA. Petit pour la catégorie poids léger, il compense par une vitesse d’impact hallucinante, une précision chirurgicale, et surtout, une confiance en soi démesurée. Il boxe en position southpaw, utilise des contres de gauche redoutables, et frappe comme s’il voulait briser l’espace-temps. Son entraîneur, John Kavanagh, à la tête de SBG Ireland, a su canaliser son tempérament pour en faire une machine à vaincre.

En 2025, McGregor a 37 ans. Il est père de quatre enfants, en couple avec Dee Devlin depuis près de deux décennies. Officiellement, il est retiré des combats actifs, mais son ombre plane toujours sur l’UFC. Le monde attend de voir s’il reviendra, ou si son époque appartient désormais aux livres d’histoire et aux documentaires Netflix.

Les Débuts et l'Ascension Fulgurante dans le MMA

Tout commence loin des projecteurs. En 2007, à 18 ans, McGregor remporte son premier combat amateur par TKO. Ce n’est pas un coup de chance. C’est le début d’une obsession. Il veut tout. Vite.

Cage Warriors : Double Champion

Recruté par le Cage Warriors, une organisation européenne, il monte les échelons comme un ouragan. En 2012, il décroche le titre des poids plumes. Peu de temps après, il remporte celui des poids légers. Deux ceintures, deux divisions, un seul homme. C’est inédit en Europe. Dana White, président de l’UFC, entend parler de ce gamin irlandais qui parle plus fort que ses adversaires frappent. Il le voit en personne à Dublin. Et il sait : c’est un monstre médiatique en devenir.

Sa signature est déjà claire : il provoque, il humilie verbalement, il promet un KO brutal. Mais derrière l’écran de fumée du "trash talk", il y a du travail. Des heures de frappe, de préparation mentale, de visualisation. Il ne se contente pas de parler, il prépare.

L'arrivée à l'UFC et l'ère "Notorious"

Son entrée à l’UFC, en avril 2013, est un coup de tonnerre. Contre Marcus Brimage, il remporte par KO au premier round. Le message est clair : McGregor n’est pas là pour s’adapter. C’est l’UFC qui doit s’adapter à lui.

Puis vient le combat contre Max Holloway, en août 2013. Victoire par décision unanime. Sauf que pendant le combat, il se déchire le ligament croisé antérieur. Il le sait, mais continue. Il combat blessé. Cette résilience forge sa légende. Il n’a pas besoin de pitié, il veut la victoire.

2014 confirme son statut. Contre Diego Brandão, il gagne en 4 minutes et 5 secondes. Contre Dustin Poirier, en septembre, il explose son adversaire en 1 minute 46 secondes. Le public est subjugué. Il n’y a plus de doute : McGregor est un tueur.

Mais le vrai tournant, c’est 2015. Il affronte Dennis Siver, le bat, et s’offre le droit de combattre pour le titre face à José Aldo, un monstre invaincu depuis dix ans, champion absolu des poids plumes.

Le combat a lieu à l’UFC 189 en juillet 2015. Sauf qu’Aldo se blesse. McGregor refuse de reculer. Il combat pour le titre intérimaire contre Chad Mendes. Et il le détruit. TKO au deuxième round. L’arène explose. La chanteuse Sinéad O’Connor interprète "The Foggy Dew" en live. C’est plus qu’un combat, c’est un événement national.

Il enchaîne en décembre sur l’UFC 194. Cette fois, Aldo est là. Le combat commence. McGregor avance. Aldo recule. Et là, en 13 secondes, un direct du gauche. Aldo tombe. KO. Le plus rapide de l’histoire UFC dans un combat pour un titre. Ce n’est pas un exploit technique, c’est un acte de foi. McGregor l’avait dit : "Je vais le tuer en six secondes." Il a été en retard de sept secondes.

Champion dans Deux Catégories simultanément à l'UFC

Après la victoire contre Aldo, il aurait pu rester roi des plumes. Il choisit autre chose. Il monte en poids mi-moyen pour affronter Nate Diaz, en mars 2016. Un pari fou. Diaz est plus grand, plus fort, plus résistant. Et McGregor perd. Soumission au deuxième round.

Humilié ? Non. Il réplique. En août, il remporte le rematch par décision majoritaire. Deux combats, deux nations, deux légendes. Le duel McGregor-Diaz reste l’un des plus intenses de l’histoire du MMA. Deux fois "Fight of the Night".

Et là, il fait encore plus fort. Il descend en poids léger. Contre Eddie Alvarez, à l’UFC 205, en novembre 2016. Il le bat en deux rounds. Et devient le premier combattant UFC à détenir deux ceintures en même temps. Deux divisions, deux poids, un seul champion.

Mais cette ascension a un prix. L’inactivité. En 2017, il est privé du titre des plumes. En 2018, il perd celui des poids légers, qu’il n’a presque pas défendu. Son règne est court, mais il a changé le MMA pour toujours.

La Boxe contre Floyd Mayweather Jr. : Un Combat Historique

En 2017, il décide de passer à la boxe. Contre Floyd Mayweather Jr., 49 victoires, 0 défaite. Un mythe vivant. Un combat que personne ne pensait possible. Et pourtant, il se fait.

Le 26 août 2017, à Las Vegas, 5,3 millions de personnes achètent le PPV. Le deuxième plus gros événement payant de l’histoire, derrière Tyson-Holyfield. McGregor touche 30 millions de dollars garantis, peut-être 130 millions au final. Mayweather, 100 millions de base, environ 280 millions de bénéfice net.

Le combat ? Mayweather domine. Il boxe intelligemment, laisse McGregor se fatiguer, et le finit par TKO au dixième round. McGregor perd. Mais il gagne. En notoriété, en richesse, en influence. Il prouve qu’un combattant MMA peut tenir face à un boxeur de légende.

Et surtout, il crée un modèle. Le combat n’est plus qu’un sport. C’est un spectacle, une industrie, un show. Il est le premier à le comprendre pleinement.

Retours, Retraites et Blessures : Une Carrière en Dents de Scie

Après la boxe, il revient. En 2018, il affronte Khabib Nurmagomedov pour le titre des poids légers. Un combat attendu, tendu, électrique. Nurmagomedov, silencieux, technique, sans faille. McGregor, bruyant, arrogant, vulnérable.

Le combat se termine par une soumission. Nurmagomedov sort de l’octogone, saute sur Dillon Danis, l’entraîneur de McGregor. Une bagarre éclate. McGregor frappe Abubakar Nurmagomedov. L’image est choquante. UFC 229 devient le PPV le plus vendu de l’histoire MMA : 2,4 millions d’achats.

Mais McGregor est suspendu. Six mois. 50 000 dollars d’amende. Et surtout, il perd le respect de certains fans.

En 2019, il annonce sa retraite. En 2020, il revient contre Donald Cerrone. Et le bat en 40 secondes. Un KO parfait. Il devient le premier à avoir des victoires par KO dans trois catégories différentes : plumes, légers, mi-moyens.

Mais la chute est brutale. En 2021, il affronte Dustin Poirier en trilogie. Deux défaites. La deuxième est tragique : en esquivant, il se casse le tibia. Une image insoutenable. Il est porté hors de l’octogone.

Depuis, silence. Inactivité. Blessures. Et surtout, des démêlés judiciaires qui éclipsent sa carrière sportive.

L'Année 2025 : Suspension et Perspectives de Retour

2025 est l’année du jugement, du retrait, et peut-être, de l’espoir.

En octobre, l’agence antidopage des sports de combat (CSAD) annonce que McGregor est suspendu pour 18 mois. Motif : trois contrôles antidopage manqués en 2024 (13 juin, 19 et 20 septembre). Une infraction grave, mais la sanction est réduite car McGregor coopère et était en convalescence.

Cette suspension est rétroactive à septembre 2024. Il pourra donc revenir à partir du 20 mars 2026. Et justement, il a déjà parlé d’un combat à la "UFC White House", un événement prévu en juin 2026, organisé autour de l’anniversaire de Donald Trump. Son adversaire ? Michael Chandler, son rival du The Ultimate Fighter 31.

L’UFC n’a pas confirmé le combat. Dana White reste prudent. Mais l’idée est là. Et elle fait rêver les fans. Car McGregor, même blessé, même controversé, reste une machine à argent.

En août 2025, il est retiré de la liste des combattants actifs de l’UFC. Une formalité administrative ? Un adieu ? Rien n’est sûr. Tout est possible avec lui.

Controverses et Affaires Judiciaires

McGregor n’est plus seulement un sportif. Il est une cible. Et ses erreurs hors ring ont entaché son image.

Il a été condamné pour conduite dangereuse, excès de vitesse. En 2024, il écope de deux ans de suspension de permis et d’une peine de prison avec sursis. En 2019, il est filmé en train de frapper un homme plus âgé dans un pub de Dublin. Condamné à 1 000 euros d’amende.

En 2023, il est accusé d’avoir agressé une femme sur son yacht à Ibiza. La plainte est retirée. Même année, il frappe la mascotte du Miami Heat lors d’un sketch promotionnel. L’acte, jugé violent, choque. Il dit que c’était "un sketch". La victime est soignée aux urgences.

Mais le plus grave, c’est l’affaire de viol. En 2018, une femme l’accuse de l’avoir violée dans un hôtel de Dublin. En 2021, le parquet irlandais décide de ne pas poursuivre. Mais une procédure civile est lancée.

En novembre 2024, le tribunal civil rend son verdict : McGregor est reconnu civilement responsable du viol. Il doit payer 248 000 euros de dommages et intérêts. En décembre, 1,5 million d’euros de frais de justice. Il fait appel. En juillet 2025, l’appel est rejeté.

Cette condamnation a des conséquences immédiates. Ses partenaires commerciaux s’éloignent. IO Interactive retire son contenu du jeu Hitman. Proximo Spirits, propriétaire de Proper No. Twelve, cesse d’utiliser son image. Des distributeurs comme Musgrave, Tesco, Wetherspoons, arrêtent de vendre ses produits alcoolisés.

Puis, en janvier 2025, une nouvelle plainte est déposée aux États-Unis. Une femme accuse McGregor d’agression sexuelle dans les toilettes du Kaseya Center, pendant les NBA Finals, en juin 2023. L’affaire est en cours. Elle pourrait avoir un impact encore plus grand sur sa réhabilitation.

Engagements Politiques et Controverses

En 2025, McGregor tente de franchir une nouvelle frontière : la politique.

En mars, il annonce sa candidature à la présidentielle irlandaise. Indépendant. Son programme ? Sécurité, immigration, fierté nationale. Ses propos sont jugés anti-immigration, populistes, proches de l’extrême droite. Il est soutenu par Elon Musk. Donald Trump l’invite à la Maison Blanche pour la Saint-Patrick.

Mais les réactions sont immédiates. Le Premier ministre irlandais, Micheál Martin, le condamne. "Ces propos ne représentent pas l’Irlande." Des partis politiques le traitent d’"individu épouvantable". Une pétition en ligne vise à changer les règles électorales pour qu’il puisse se présenter.

En avril, un sondage donne 7 % d’intentions de vote. 90 % refusent. Son avenir politique semble bouché.

Le 15 septembre 2025, il annonce son retrait de la course. "Après mûre réflexion", dit-il. Une défaite silencieuse. Mais pas une fin.

Empire Commercial et Vie Personnelle

Malgré les scandales, McGregor reste un homme d’affaires avisé.

Il a lancé Proper No. Twelve, un whiskey irlandais. En 2021, il vend sa participation majoritaire à Proximo Spirits pour 600 millions de dollars. Une opération colossale. Il crée aussi Forged Irish Stout, une bière, mais les campagnes publicitaires, jugées sexistes, sont censurées.

Il possède deux pubs à Dublin : le Black Forge Inn et le Marble Arch. Ce dernier est le lieu d’un de ses incidents. En juillet 2025, un incendie criminel éclate au Black Forge Inn. Pas de victime, mais l’affaire est classée comme "suspecte". Un homme est arrêté.

Dans le divertissement, il joue dans Road House (2024), un reboot du film culte. Il campe Knox, un méchant brutal. Un rôle qui lui va comme un gant. En avril 2024, il devient copropriétaire du Bare Knuckle Fighting Championship (BKFC), une organisation de boxe pieds nus. Il veut conquérir un nouveau terrain.

Sur le plan personnel, il reste discret. Il vit à Dublin, entouré de sa famille. Il est catholique, supporte Manchester United et le Celtic. Il a admis avoir consommé de la cocaïne pendant son procès. Un aveu lourd de sens.

Questions Fréquentes

Quel est le K.O. le plus rapide dans un combat pour un titre UFC ?

Le K.O. le plus rapide est celui de Conor McGregor contre José Aldo à l'UFC 194, en 13 secondes. Un exploit qui reste gravé dans l’histoire du MMA. D’ailleurs, notre ressource sur les champions de boxe actuels montre combien un seul coup peut tout changer.

Conor McGregor a-t-il déjà combattu en boxe professionnelle ?

Oui, en août 2017, il a affronté Floyd Mayweather Jr. dans un combat de boxe professionnel. Il a perdu par TKO au dixième round, mais le spectacle a attiré plus de 5,3 millions de spectateurs en PPV.

Quels sont les principaux défis auxquels Conor McGregor fait face en 2025 ?

En 2025, McGregor est suspendu pour 18 mois, condamné civilement pour viol, poursuivi pour agression sexuelle aux États-Unis, et a perdu plusieurs partenariats commerciaux. Son avenir sportif dépend de sa capacité à revenir en 2026.

Conor McGregor a-t-il été champion UFC dans deux catégories ?

Oui, il est le premier combattant UFC à avoir détenu simultanément les titres des poids plumes et des poids légers, après ses victoires contre José Aldo et Eddie Alvarez.

Pourquoi est-il surnommé "The Notorious" ?

Ce surnom fait référence à The Notorious B.I.G., rappeur new-yorkais. Il symbolise la célébrité, l’audace, et une certaine forme de dangerosité. McGregor l’a adopté comme un étendard.

Conclusion

Conor McGregor n’est pas un simple combattant. C’est un phénomène. Un ouragan. Un paradoxe vivant. Il a tout gagné, tout perdu, tout provoqué. En 2025, il est à un carrefour. Entre la chute définitive et le grand retour. Entre l’oubli et la légende.

Il a prouvé que le verbe pouvait être plus fort que le poing. Que la provocation pouvait rapporter plus que la technique. Mais il a aussi montré les limites d’un ego démesuré. Ses choix hors ring ont terni son héritage.

Pourtant, si un jour il remonte dans l’octogone en 2026, le monde entier regardera. Parce que McGregor, c’est plus qu’un sportif. C’est un show. Et tant qu’il reste debout, le spectacle continue.